La Deathwatch

La Deathwatch ne s'est pas imposée comme un chapitre séculaire par la volonté des maîtres des chapitres Codex. Elle est moins née d'une nécessité absolue, que de serments et de sombres pressentiments.

Or donc, il y a bien des siècles, l'histoire vit apparaître un lourd et imposant conclave apocryphe sur Orphite IV. Il s'y rassembla de très nombreux seigneurs inquisiteurs, provenant pour l'essentiel des rangs de l'Ordo Xenos. Chacun d'entre eux avait ceci de commun avec son égal, ils était tous persuadés qu'un jour viendrait où l'humanité se retrouverait confrontée à une menace qui la consumerait entièrement, soit dans un éternel esclavage, soit dans des crimes que seuls d'ignobles Xenos pouvaient perpétrés.
Tous sans exception prédisaient avec force un âge ou les formes de vie non humaines se lèverait de l'espace d'Au-delà pour mettre un terme à l'ère de l'Impérium.

Et bien qu'aucun de ces inquisiteurs ne puissent formellement daté ou seulement définir la menace qui était l'axe de ce conclave : pas un seul ne se résolvait à abandonner devant cette fatalité. Ils lutteraient autant qu'ils le pourraient pour empêcher qu'un malheur si grand s'abatte sur les leurs.

Ce conclave Apocryphe dura de longues années qui virent des débats passionnés remués les rangs de l'Ordo Xenos tout entier, car chacun envisageait des solutions propres, plus ou moins drastiques : certains zélotes hurlait que la galaxie devait être intégralement purifié, et que c'était dans la maîtrise de sa solitude que l'Impérium perdurerait. D'autres plus rationnels, envisageaient des alliances avec des races intelligentes et tolérables.
Les sources du mal seraient pèle-mêle, des races anciennes revenues du fond des âges pour détruire les hommes, des invasions terribles venus d'autres galaxies...

Pour beaucoup, la longueur du Conclave était à elle-seule, un constat d'échec. Mais une vision plus sage vit le jour. Une stratégie finit par être votée. Et les représentants des seigneurs inquisiteurs partirent solliciter les maîtres de Chapitres de l'Astartes et exiger d'eux qu'ils prêtent un serment solennel.

Combien de Maîtres répondirent à cet appel ? L'histoire ne retint pas le chiffre exact, mais en tout état de cause un quorum représentatif fut atteint. Un évènement rarissime dans l'Histoire. Les mots prononcés par les inquisiteurs ne furent pas compilés pour la postérité. Mais le conclave présenta avec humilité sa prédiction, évoquant une menace Xenos d'envergure galactique.

Les vétérans voir les maîtres de Chapitre eux mêmes présents, tous guerriers ayant vécu des milliers de batailles écoutèrent en silence les paroles de l'Inquisition, puis ils se retirèrent pour considérer la questions soulevée. Le lendemain, Maîtres et Inquisiteurs prêtèrent un lourd serment.

Un nouveau chapitre allait être formé. Ce dernier serait composé de space marines endurcis, hautement expérimentés dans la traque Xenos. Ce chapitre fut baptisé : Deathwatch, il monterait la garde afin de prévenir le destin lugubre prédit par les seigneurs inquisiteurs.
A ce jour, ce pact continue d'exister. Les frères de bataille continuent de porter le combat contre les Xenos dans les profondeurs du vide, avec une force qu'aucun inqusiteur n'aurait pu espérer mobiliser seul. Dans cette mission sacrée, l'Ordo Xenos et la Deathwatch se considèrent comme égaux, les inquisiteurs traquant l'ennemi jusqu'à sa racine afin que l'Astartes l'annihile complètement. Sans qu'aucun ne soit sous l'ordre de l'autre, les deux institutions oeuvrent de concert, main dans la main, vigilantes, guettant le jour sombre où les prophéties du conclave viendraient à se réaliser.

Les ressources de la Deathwatch sont immenses. Elle en possède autant qu'un chapitre Codex, et même d'avantage. Mais l'organisation de ces ressources est différente et adaptée à sa mission particulière.

L'unité fondamentale de la Deathwatch est " l'équipe d'extermination".

Cette petite unité hautement versatile sont composés de frères de bataille dédiés à la mission et les uns envers les autres. Elle peut compter de trois à une douzaine de membres.

Les missions sont assignées aux diverses équipes d'extermination par un capitaine de la Deathwatch. Certaines équipes sont sous les ordres d'un seul commandant de guet, responsable de coordonner les assignations de chaque équipe. Cette configuration particulière a souvent cours dans les secteurs en guerre ou plusieurs équipes luttent à divers niveaux dans un objectif commun.

1. Les capitaines de la Deathwatch.

Les capitaines sont des frères de bataille qui se sont particulièrement distingués au long de leurs assignations dans les rangs des équipes d'extermination. Ce grade dépend grandement de l'ancienneté, de l'expérience et des résultats. En effet, dans la quasi-intégralité des cas, les capitaines sont des frères de bataille ayant fait l'objet de plusieurs recrutements distincts dans le temps et/ou dans les zones d'affectation. Ils ont cependant tous obtenus d'excellents résultat et possèdent une réputation honorable dans la traque de Xenos.
Accepter la charge de Capitaine est un honneur immense, mais aussi lourd de sens : un individu qui accepte ce poste renonce pour longtemps à la réintégration à son chapitre d'origine, sa charge étant considérée comme une unique assignation.

Le rôle d'un capitaine et de superviser une ou plus rarement plusieurs équipes, il se voit confier chaque aspect de ces dernières : recrutement, entraînement, approvisionnement et déploiement.
Il a le devoir de consigner les faits d'armes des frères de bataille dans les archives de la Deathwatch et celui plus grave de s'assurer dans la mesure du possible que le corps d'un frère tombé au combat sera rendu à son chapitre avec les honneurs qui lui sont dus.

Sans parler de règle immuable, il est très rare qu'un capitaine accompagne ses équipes sur le front. Quand ils le font, la mission, c'est souvent parce que les space marines s'apprêtent à engager une phase décisive d'une mission capitale ou qu'ils s'apprêtent à faire face à des monstruosités d'une force reconnue et redoutée.
Dans la très grande majorité des cas, le capitaine supervise ses troupes depuis un cuirassé de type thunderhawk en vol orbital. L'appareil est toujours équipé pour servir de synthèse entre un centre de commandement, de soins d'urgence, d'arsenal et même de module de quarantaine en cas de capture.
Depuis son appareil, le capitaine est en mesure de surveiller la progression de la mission, en l'observant comme par les yeux de ses frères de bataillegrâce aux senseurs multibandes intégrés de leurs armures énergétiques. Il peut également surveiller les constantes vitales et l'état biologique de ses guerriers afin d'éviter que l'un d'entre eux ne soit le vecteur d'une contagion Xenos.

Un capitaine de la Deathwatch qui descendrait sur le terrain , renverserait bien souvent le cours des combats : c'est un leader formé et expérimenté qui mène la phase stratégique avec sagacité mais aussi un guerrier accompli dont les exploits sont reconnus, un individu qui a fait face à presque toute l'horreur que cette galaxie à a offrir à ses habitants...
Rien n'ébranle ses héros parmi l'élite des anges de la mort. Leurs légendes ne sont connus que de leurs frères de bataille, mais elles existent bel et bien.

Si les capitaines sont des légendes, comment qualifier les commandants de la Deathwatch ?
Ce sont des space marines uniques, les chasseurs de Xenos les plus expérimentés de toute la galaxie. Les commandants de la Deathwatch ont a minima servi comme capitaines au sein de leurs propres chapitres, certains d'entre eux ont même reçu le titre de maître de chapitre.
En théorie, la charge de commandant, à l'instar de celle de capitaine est temporaire. En pratique un astartes qui accepte ce grade renonce à retourner de son vivant auprès de son chapitre tant le poids de ses obligations est lourd, et que sa présence est indispensable à la Deathwatch elle même.
Les frères de bataille qui côtoient un commandant ont souvent le cœur lourd. Ce sont des individus au destin solitaire. Ils supervisent des centaines d'Astartes qui vont et viennent tandis que lui, immuable pilier de son chapitre d'adoption ne connaitra jamais la chance de revoir les siens.
Le processus qui amène un individu à la charge de commandantsont variables, bien qu'ils viennent toujours des rangs des capitaines :

- L'ancien commandant tombe au combat : le plus ancien capitaine est désigné pour lui succéder. C'est une promotion par défaut que l'on accepte qu'à contrecœur.
- L'un des capitaines est élu par un quorum de ses égaux au titre de commandant pour ses exploits et son sens aigu de la stratégie. C'est là un grand honneur.
- Les inquisiteurs de l'Ordo Xenos soumettent un nom pur une telle promotion aux autres commandants et capitaines qui s'exprimeront sur l'opportunité offerte à l'un des leurs. Un évènement rare tant les deux institutions évitent d'influer l'une sur l'autre.
- Dans une poignée de cas, les commandants de la Deathwatch rejoignent les rangs de l'Inquisition et nomment eux mêmes leur successeur.

Les commandants de la Deathwatch sont investis d'une très grande autorité et d'une grande responsabilité, car ils ont accès à des archives dont seule dispose l'inquisition. Ils possèdent la pleine compréhension des terribles menaces dont ils protègent l'humanité; une connaissance qui bien souvent n'est accorder qu'à ceux tenus en haute estime par les échelons les plus élevés de l'Inquisition. Les commandants de la Deathwatch jouissent à la fois de l'attention de l'Inquisition et de l'Adeptus Astartes, et sur leur recommandation pourront être purgés des secteurs entiers. Eux , et eux seuls disposent des codes permettant d'accéder aux cryptes scellées au cœur de chaque forteresse de la Deathwatch et entre leurs mains repos le recours au terrible Exterminatus.

Un commandant et toutes les forces d'extermination sous sa tutelle ont pour base une forteresse de la Deathwatch.
Il n'existe pas de forme donnée concernant ses lieux, elles se présentent sous des formes diverses : depuis une station spatiale perchées dans l'espace profond au donjon fortifié en surface d'une planète. Certaines installations invisibles se terrent à des kilomètres sous le sol tandis que d'autres sont des astéroïdes creux regorgeant d'armements et cachés aux yeux des curieux par un camouflage arcanique.

Les forteresses sont avant tout des lieux de préparation et des archives pour le chapitre. Elles combinent les fonctions de centres d'opérations, de garnison et quelques autres rôles.
C'est en ces endroits que les commandants coordonnent la surveillance de centaines de dangers. Il est assisté par des spécialistes qui sont parfois eux mêmes des space marines (tech marines, apothicaires, archivistes...). Beaucoup restent néanmoins de simples serfs et des serviteurs monotaches. Parmi ces derniers on trouve des éléments détachés des services de l'inquisition.

Parmi les membres les plus importants de ce personnel, on compte les astropathes, toujours présents dans le cadre de contingents multiples à l'intéreieur d'une forteresse. En tout temps, l'un d'entre eux repose dans une chambre blindée nommée "le cercueil d'ébène", possédant ses propres systèmes de survie isolés de ceux de la forteresse elle même.
Si la forteresse venait à tomber, le devoir de l'astropathe est de prévenir le bastion inquisitorial ou le chapitre Space marine le plus proche. Cette tâche ingrate est indispensable à la survie de la Deathwatch.

Le nombre 'équipes d'extermination présentes dans une forteresse est variable. Tout est question de contexte et de nécessité, de quelques hommes à un dizaine d'équipes. Quoiqu'il en soit, il est suicidaire pour l'ennemi d'envisager l'attaque d'une forteresse de la Deathwatch, dans l'hypothèse improbable où il l'aurait localisée. Chacun est hérissée de batteries d'armes, contrôlées pour une bonne part par des serviteurs dédiés ou actionnés à distance par le personnel du commandant de la forteresse. Certaines de ces bases sont même prétendument protégées par d'énormes canons, et des râteliers de missiles tirés par des esprits de la machine autonomes.

Au coeur de chaque forteresse se trouve une crypte isolée, contenant les atouts les plus précieux et les plus sensibles de la base. Ces cryptes sont des trésors inestimables. Elles font l'objet de fantasmes réguliers de la part des érudits, depuis celles renfermant des parchemins sans âge dans des champs de stase, jusqu'aux cryptes siégeant dans des réalités différentes. Leur contenu varie en fonction de la tâche de la forteresse. Depuis de vastes bibliothèques au savoir interdit (assez pour n'être consultable que lorsque l'humanité voit son avenir compromis) jusqu'aux artefact Xenos d'une puissance dévastatrice inconnue. Certaines continennent des armes humaines uniques, reliques du moyen âge technologique : parmi celles ci on compte le générateur supermassif de vortex en cascade "fléau des cieux", gardé en secret au conservatoire Ormand, à proximité de l'anneau de feu.

Les plus grandes forteresses comprennent toutes sortes d'instalaltions d'entrainement. De larges dômes permettent de recréer des environnements uniques où les frères de bataille perfectionnent leurs procédures de combat et répètent leurs missions. Certains de ces dômes renferment des formes de vie issues de la faune et de la flore des mondes mortels afin d'y obtenir les conditions d'un entraînement parfaitement réaliste. Parfois ce sont même des Xenos capturés qui permettent aux équipes d'extermination de simuler des conflits avec un maximum d'efficacité.

Les ressources ne font pas défaut dans les forteresses de la Deathwatch, mais la coutume est claire : les frères de bataille y mènent des vies austères et martiales. Il est courant que chacun entretienne son propre petit sanctuaire, dédié à des rites particuliers de son chapitre. Un astartes issu du chapitre Ultramarine pourra dressé un autel sans prétention à Guilliman, alors qu'un autre du chapitre des Mortefactors veillera précieusement devant la centaine de crânes de ses ennemis abattus.
S'il n'est pas en mission ou en exercice voir en méditation, le frère de bataille dispose toujours d'une cellule pour se reposer, laquelle n'est le plus souvent qu'une pièce aux murs de pierre nue. Néanmoins les Space marine ne se repose qu'occasionnellement et leur vie entière est dédié à la défense de l'Impérium.

L'inquisiteur présent dans une forteresse est considéré comme un ambassadeur plutôt qu'un superviseur, il ne dispose, à ce titre, d'aucun pouvoir sur le commandant et ses unités. Il incarne le lien entre les deux organisations et s'assure que leur pacte ancien demeure respecté et vivace pour la défense de toute l'humanité

Les forteresses sont peu nombreuses, pour des raisons évidentes. Néanmoins, les frères du Chapitre peuvent compter sur un plus grand nombre de stations de la Deathwatch.
Ces installations ne sont guère plus grandes qu'un vaisseau d'escorte, certaines se réduisent même à n'être que de simples bunker en lithobéton perchés au sommet d'une montagne esseulée. Les stations sont installées pour offrir des postes de veille avancés face à des menaces spécifiques ou pour garder un site précis. Leur construction peut remonter à plusieurs siècles, et se fonder sur la prophétie d'un illuminé ou quelque lecture particulièrement étrange du Tarot de l'Empereur; un ennemi singulier peut avoir été vaincu sur le site de la station qui constitue alors un poste de guet avancé pour prévenir son hypothétique retour.

Tout comme les forteresses, les stations peuvent prendre de nombreuses formes. Beaucoup seront des sentinelles silencieuses coincées sur des lunes, quand d'autres seront des tours solitaires enfoncées sur le terrain d'un ancien champ de bataille.

Les stations ne peuvent accueillir guère plus d'une seule équipe d'extermination en même temps. Et les frères de bataille ne s'attardent pas dans ces lieux, car les stations leur servent de point d'étape obligé avant de prendre le chemin vers une menace. Dans cette optique, elles recèlent en permanence un important stock d'armes, de munitions et d'équipements divers.

Les stations sont habitées et entretenues par des serfs dans des effectifs légers, qui mènent une existence entière dénuées de buts propres. Certains ne croiseront jamais un space marine de leur vie.

Certaines stations sont dépourvues de personnels, et sont autonomes. Cela est possible grâce aux bénédictions des acolytes du Dieu-Machine de plus haut rang. Ce genre d'installations gravitent autour de mondes morts et sont presque totalement invisible, leurs transmetteurs tournés vers de lointains postes de relais.

La vocation des stations en dehors d'être des points de ravitaillement, est la transmission de rapports réguliers d'activité détaillés. Ce peut être sous la forme d'un journal compilé par des serfs ou le murmure étrange du langage mécanique projetés en transmission constante à travers le vide. Rarement, des stations d'importance vitale se voient confier un astropathe. Quand à certaines, elles attendent des visites régulières de la part d'équipes spécialisées.

Bien souvent, ce n'est pas dans les rapports que se trouvent ce qui éveille les soupçons des vigilants. Mais dans l'absence de rapport. La doctrine standard énonce clairement que tout silence injustifié doit faire l'objet d'une investigation, et qu'une équipe d'extermination doit être envoyée pour pallier à toute menace Xenos éventuelle.

Tous les chapitres ayant prêtés le serment originel de lien à la Deathwatch lui fournissent régulièrement leurs meilleurs chasseurs de Xenos afin que jamais la Veille ne cesse. Et de très nombreux chapitres, absents lors du conclave de l'Ordo Xenos ont depuis prêtés à leur tour le serment de la Vigilance.

Certains chapitres en particulier (comme les Crimson Fists ou les Mantis Warriors) mettent un point d'honneur à envoyer un grand nombre des leurs servir la Deathwatch. La plupart des frères ont été les vétérans de cent guerres Xenos avant d'être enrôlés par les commandants, mais la sélection n'est pas basée sur la durée de service à elle seule. En théorie même un Scout ayant montré un talent exceptionnel contre les races Xenos peut être appelé à servir, bien que l’occurrence reste extrêmement rare.
Pour l'essentiel, les frères de bataille au sein de la Deathwatch ont dû faire face à un large évential de menaces non humaines et n'ont pas seulement survécu, mais vaincu, appris de leurs victoires, et transmis autour d'eux de nouvelles méthodes afin de battre ce type d'ennemis.

Plus important que sa puissance en tant que guerrier, un frère de bataille de la Deathwatch doit être reconnu comme d'une grande pureté de coeur et doté d'une fermeté d'esprit au moins égale. Affronter les Xenos oblige à confronter ce que la galaxie a de pire à engendrer. Certaines races sont à ce point différentes de l'être humain qu'elles sont pénibles à seulement imaginer. Les voir rend fou immédiatement tout citoyen lambda de l'Impérium. Certaines sont à ce point inimaginable que seuls les chasseurs de Xenos les plus expériementés ne les confondent pas avec une flaque de néant ou des grains de poussière...

Beaucoup de Xenos livrent une guerre ouverte à l'humanité. D'avantage encore ne le font pas, selon leurs perspectives : ils récoltent de quoi subister ou subjuguent des esclaves récalcitrants. Les relations de l'Humanité avec les non humains sont myriades. Un space marine arborant l'épaulette d'argent doit être capable de faire face à toutes ces vérités, et demeurer ferme, l'esprit intact.

Le procédé de sélection peut varier, mais en règle général, un astartes est recommandé par son capitaine, son apothicaire et son chapelain de chapitre, chacun d'eux possède un point de vue déterminant sur le futur candidat et ses compétences. Le capitaine parle du frère dans la bataille. L'apothicaire peut témoigner de la vigueur et plus généralement d ela pureté du frère. Quant au chapelain peut entretenir les instances de sélection de l'esprit de l'astartes. Il est de coutume que ces trois entités ratifient une recommandation commune qu'ils transmettent au maître de chapitre. C'est à ce dernier que revient la décision finale. Il peut alors convoquer le frère de bataille et l'entretenir personnellement de son sentiment sur cette perspective nouvelle.
Cette ultime sélection est lourde de sens et de responsabilité pour le maître de chapitre à plusieurs titres. Offrir au candidat l'opportunité de prêter le serment de la Vigilance est solennel et terrible : car c'est en lui que repose le devoir et le plus fort espoir de l'humanité face aux prophéties apocalyptiques de l'Ordo Xenos. Recommander un candidat qui ne serait pas à la hauteur de cette tâche est un grave déshonneur pour le chapitre concerné, et pourrait avoir des conséquences sur plusieurs planètes. Si une bataille devait être perdue à cause d'une défaillance spécifique du frère, si une forteresse venait à tomber à cause du laxisme d'un seul, ou si une planète viable était abandonnée parce qu'un space marine aurait douté de la possibilité de la tenir : c'est le destin de l'humanité entière qui reviendrait à être mis en jeu !

Lorsque la demande est ratifiée par le maître de chapitre, elle est transmise à la forteresse la plus proche. A partir de là, et sauf exception, le commandant en charge du recrutement ne donnera aucune nouvelle. Il peut arriver que des pertes récentes, la volonté de créer une nouvelle forteresse ou plus généralement le besoin de gonfler les effectifs entraine une réponse immédiate de la Deathwatch. Mais c'est rarissime.
D'ordinaire plusieurs années passent avant que l'appel ne soit formulé.

Parfois c'est la Deathwatch elle même qui appelle les chapitres à offrir les services de leurs frères au nom de la Vigilance. Autant dire que ce genre de situation induit un danger imminent.

Parfois, un inquisiteur peut être à l'orgine de l'assignation du frère de bataille. En effet, ayant combattu aux côtés de l'astartes, l'inquisiteur qui ne possède pas de pouvoir de recrutement propre vis à vis de l'Adeptus Astartes peut plaider en faveur d'un space marine auprès d'un commandant. Il lui demandera alors de faire en sorte que l'individu intègre la chambre militante de l'Ordo Xenos et influera autant que possible sur son affectation à une équipe d'extermination particulière.

Par convention ancienne, le service au sein de la Deathwatch se limite à une seule mission. Dans la pratique, néanmoins, la notion de mission est peu voir pas défini et peut constiteren de multiples affections de bataille, sur des théâtres différent, la "mission" revenant à être la guerre elle même. Il s'agit parfois de période de temps définies.

Le guerrier choisi pour intégrer la Deathwatch fait très souvent ses adieux à ses frères de chapitre, comme si il n'allait jamais les revoir, ce qui, en considération de l'ennemi qu'il s'apprête à combattre est une possibilité à envisager très sérieusement.

Certains chapitres ont dévelloper des pratiques rituelles propres à ce moment lourd de sens.
Les storm warden rallie la compagnie entière du frère et chantent dans la langue de Sacris l'adieu rituel au frère se tenant devant le Thunderhawk noir de la Deathwatch venu le chercher.
Les Space Wolf, ne trahissant pas leur réputation se livrent à libations bruyantes lors desquelles sont vidés des tonneaux de la Grande Compagnie.
Les Black Templars s'agenouillent dans un sanctuaire dédié à Rogal Dorn, et prient la nuit entière pour le frère sur le départ alors que lui même récite les versets de l'Honneur aux siens.
Les blood angels marquent rituellement l'armure de leur frère en partance et lui donne les derniers sacrements.
Tout dépend du chapitre et de la compagnie concernés.